Immobilier : Les prix ne s’ajustent plus, ils baissent

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Immobilier : Les prix ne s’ajustent plus, ils baissent

Paris et la région Ile-de-France ne font pas exception. La baisse significative des prix de l’immobilier déjà observée en région parisienne depuis l’automne 2022 se retrouve désormais partout en France. Selon l’indice Notaires-INSEE publié jeudi 29 février, les prix de l’immobilier existant sur l’ensemble du territoire ont baissé de 4% sur un an à fin 2023, alors que les 6 mois précédents étaient encore en hausse de 0,5%.

Avec du retard, le revirement s’explique par la baisse du volume des transactions amorcée il y a un peu plus de deux ans. Entre 2021 et 2023, le volume annuel des transactions a chuté de 26 % en France, passant de près de 1,2 million à 870 000 ventes. “La solvabilité des ménages ne permet plus de voir des primo-accédants et l’attentisme est désormais très net”, déclare Elodie Frémont, porte-parole de la Chambre des Notaires du Grand Paris. La hausse forte et rapide des taux d’intérêt a rendu beaucoup plus difficile l’emprunt des ménages, tandis que les banques se sont montrées extrêmement prudentes.

Même si les prix baissent partout, l’intensité de la baisse varie d’une région à l’autre. À Paris, la baisse est plus sévère : le prix au mètre carré s’établit à 9 770 € au quatrième trimestre 2023, en baisse de près de 7 % sur un an. “Et ce n’est pas encore fini”, affirment les notaires en s’appuyant sur leurs indicateurs avancés. Selon les contrats anticipés, le prix du mètre carré à Paris devrait baisser à 9 410 € en avril, en baisse de 8 % en un an et même de plus de 13 % par rapport au pic de novembre 2020. « Le prix en euros courants serait ainsi réduit. au niveau de l’été 2018 », a indiqué la Chambre des Notaires du Grand Paris.

Sauf le quartier Notre-Dame

Fin 2023, non seulement tous les arrondissements parisiens enregistrent des baisses annuelles de prix, mais la baisse est forte (supérieure à 5 %) pour 13 d’entre eux. Les baisses les plus fortes ont été enregistrées dans les arrondissements les moins chers de la périphérie est, comme le 13e.ème (−12%) et le 19ème (−9 %), un secteur qui passe sous la barre des 8 000 € par mètres carrés.

Les prix baissent moins fortement dans le centre et les quartiers huppés (-3% au centre de Paris et dans le 8e arrondissement).ème), “notamment grâce aux acquéreurs étrangers qui bénéficient d’un pouvoir d’achat élevé et peuvent se passer d’un crédit immobilier”, précise Olivier Clermont, notaire à Paris. “Cela contraste avec les tendances observées lors de la crise financière de 2008, lorsque les arrondissements les plus chers ont vu leurs prix baisser le plus rapidement”, a déclaré son collègue Thierry Delesalle.

Dans ce marché baissier, quelques quartiers les plus prisés de la capitale restent l’exception, notamment Notre-Dame, le plus cher, qui connaît aussi la plus forte croissance depuis un an (+15,7% à 18 000 euros le mètre carré).